Bonjour !
Comme promis, un premier billet "Road trip", un mois tout pile après mon retour de Nouvelle-Zélande.
Juste avant d'attaquer, voici pourquoi je n'ai pas écrit d'article plus tôt.
Plutôt sympa, non ? Être partie à l'autre bout du monde pour me retrouver avec des photos inutilisables...
J'en arrive à la seconde raison : je ne sais pas vous, mais pour ma part, j'ai beaucoup de peine à mettre mon nez dans mes photos de voyage ou d'explorations immédiatement après mon retour.
J'aime prendre le temps de laisser mes souvenirs s'installer, ne pas les "biaiser" via une photo, tant que c'est tout frais. Un coup d'œil pour être certaine qu'il n'y a pas eu de souci (voir ci-dessus ;)), et j'y reviens quand l'envie se fait ressentir. (Je vous rassure, ça ne se passe pas comme ça pour vos shoots !)
Christchurch, "city of decay"
Après plus de 30 heures de voyage, nous voilà arrivés en terre "Kiwi", à Christchurch plus précisément.
Malgré les rues tirées au cordeau et sans grand intérêt, il est agréable de se promener dans la ville.
À part dans le centre, il n'y a quasiment pas d'immeubles, et les quartiers sont composés de petites maisons de bois aux allures nordiques, sans étage, entourées d'un jardinet la plupart du temps bien entretenu sans être trop propret.
Les trottoirs et les routes sont absolument impeccables (et pourtant... quelle galère pour trouver une poubelle !).
Tout est très vert, d'autant plus à l'ouest du centre ou se situent les jardins botaniques et leurs arbres monumentaux, qui commencent à prendre leurs teintes automnales (hé oui, nous sommes partis début avril, c'est l'automne là-bas).
Mais à mon sens, ce n'est pas ce qui caractérise la ville.
En effet, celle-ci a subi, en novembre 2010, un séisme d'une magnitude de 7, qui a provoqué des dégâts. Mais le second tremblement de terre, en février 2011, fut bien plus destructeur malgré sa magnitude plus faible, de 5,3. Les infrastructures étaient déjà fragilisées suite aux secousses de novembre, et on fini par céder : aéroport, électricité, eau, et surtout les bâtiments du centre : un tiers d'entre eux ont été démolis.
La cathédrale ChristChurch (j'ai pu noter que les néo-zélandais ne faisaient pas preuve d'une grande imagination pour les noms !), en plein centre, a perdu sa flèche et toute une façade, et le bâtiment est devenu si fragile qu'une démolition est très sérieusement envisagée. :(
Ne vous imaginez pas que les abords de la cathédrale sont dévastés et abandonnés. Au contraire, la ville a misé sur l'emplacement central pour devenir le lieu de différentes installations artistiques "interactives".
On peut trouver sur la place un jeu d'échecs géant, des fauteuils recouverts de pelouses, des sculptures modernes... Un moyen pour que la population reprenne possession des lieux, tout en détournant l'attention des très nombreux chantiers de démolition ou de reconstruction, omniprésents.
Et ça marche ! Le dynamisme de la ville a su tirer parti des friches qui bordent les avenues commerçantes. À grand renforts de containers (mais ou en ont ils trouvé autant ??), des bars branchés ont fait leur apparition, les entreprises subsistent, et le contraste entre neuf, ancien et abandon n'est pas désagréable.
D'autant plus qu'ils y vont à fond : on voit que les projets architecturaux ont été étudiés afin d'incorporer des bâtiments modernes à des structures plus anciennes, en exploitant au mieux les éléments qui ont survécu à la catastrophe. Je ne sais plus ou poser les yeux en flânant dans les rues. Six ans après le séisme, l'abandon est toujours là, et l'ampleur des dégâts donne encore des frissons.
Une cathédrale temporaire a été mise en place un peu plus loin. Elle est surnommée la "Cardboard Cathedral", littéralement "La cathédrale en carton", et pour cause : les murs sont formés par huit containers (encore eux !), sur lesquels reposent bois, acier... et tubes en carton.
La seconde cathédrale ancienne de Christchurch est bien souvent oubliée. Et quel dommage, car elle est encore impressionnante ! Située au sud-est du centre ville, la "Cathedral of the Blessed Sacrament" n'a, elle aussi, pas tenu bon face aux secousses. On l'appelle communément la basilique de Christchurch, et malheureusement, on est loin de sa grandeur passée.
Pourtant, je me suis laissée dire que les sièges sont toujours là, qu'ils n'ont pas bougé, ainsi que les lustres suspendus aux plafonds décorés... et que sur les débris de la nef, qui reposent dorénavant à la place du chœur, des arbres ont poussé. Le spectacle doit être édifiant !
Voilà un aperçu de la ville sous un autre angle que juste ses attraits touristiques.
Car évidemment, il y en a !
Moi qui ne suis pas "ville", Christchurch m'a tapé dans l'oeil et reste l'une des plus chouettes agglomérations que j'ai eu l'occasion de visiter.
Elle vaut le coup d'œil, et j'y aurais volontiers passé plus de temps. Mais promis, pour les prochains billets, je vous montrerai les côtés plus glamour de la Nouvelle-Zélande ! :D La suite bientôt... Belle fin de journée à tous,
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